Le Dernier Sorcier, opéra de chambre en deux actes

La composition est une autre partie essentielle de la vie de Madame Viardot. Si la cantatrice a marqué son temps, si la pianiste a surpris les plus grands virtuoses, la compositrice est bien moins connu, elle s’est faite discrète, rechignant à exhiber ses œuvres dans les matinées musicales de Bade et les concerts parisiens.

Son œuvre de compositrice comprend des dizaines de pièces vocales ou instrumentales, de nombreuses transcriptions, trois opéras de chambre, une cantate patriotique jouée à Paris en avril 1848 et en 1904. Elle compose la musique de l’opéra « le dernier sorcier« , sur un livret d’Ivan Tourgueniev et en 1910 un autre opéra, « Cendrillon ».

Elle publie aussi une méthode pour voix de femme intitulée Ecole classique du chant, publiée à Paris en 1861 et augmentée jusque dans les années 1880. Camille Saint-Saëns dira : « Je ne sais comment elle avait appris les secrets de la composition ; sauf le maniement de l’orchestre, elle les connaissait tous, et les nombreux lieder qu’elle a écrits sur des textes français, allemands et espagnols, témoignent d’un plume impeccable. Au rebours des compositeurs qui n’ont rien de plus pressé que d’exhiber leurs produits, elle s’en cachait comme d’une faute ; il était difficile d’obtenir qu’elle les fit entendre ; les moindres cependant, lui eussent fait honneur. »[1]

Ses œuvres les plus connues sont des transcriptions. Les transcriptions sont très en vogue au XIXème siècle. C’est un moyen de faire briller un pianiste, de faire circuler les œuvres, d’apporter l’opéra sur un plateau dans les salons les plus éloignés des grands centres lyriques. Pami les transcriptions de Pauline, il y a les mazurkas de Chopin, arrangées pour voix et piano et imprimées sous le titre français de mazourkes.


[1] Camille Saint-Saëns, l’Ecole buissonnière p 217-223


FIN