Les origines de Bougival
Tandis que les sources jaillissaient sur les versants au contact des argiles et des marnes, le ru de Bougival, la Drionne, aujourd’hui canalisée, recueillait ces eaux qui, jadis, avaient creusé le val de « Beudechisilo ». A l’origine du nom de notre ville, ce patronyme remonterait au début des temps mérovingiens.
Dès 1070, il est fait mention d’une église à Bougival.
En 1142, l’abbaye de Saint-Florent de Saumur possédait treize églises, dont Sainte-Marie de Bougival.
Incendiée au XIVe siècle par le prince de Galles, elle fut, par la suite, reconstruite en partie avant d’être restaurée par Lucien Magne à la fin du XIXe siècle. De très loin, on aperçoit son beau clocher du XIIe siècle qui pointe à travers les arbres du coteau et indique le centre de la ville.
A l’époque gallo-romaine, la Via Nova, qui reliait Paris à Rouen, passait à « La Chaussée ». Un hameau, connu jusqu’au XVIIIe siècle sous le nom « La Chaussée Charlevanne », se développa au point de jonction de cette route et de la Seine. On y édifia la plus importante léproserie du royaume, Sainte-Madeleine de Charlevanne, qui perdurera jusqu’en 1778. Sur les hauteurs, le hameau de Saint-Michel de la Houssaye fut très anciennement habité, puisqu’on y a retrouvé un grand nombre de silex taillés. De la Chaussée Charlevanne partaient le chemin du Hariel (les chevaux de hariaux étaient des chevaux de labour) menant à Louveciennes, et la plus ancienne de nos voies, la grande rue du Chef de Ville (actuellement rue du Maréchal Joffre), vers La Celle et Versailles.
Au Moyen-Age, de nombreuses pêcheries bordaient les rives de la Seine. L’une d’elles, dont la construction aurait été ordonnée selon la tradition par Charles Martel, serait à l’origine du second qualificatif, Charlevanne, ou « la vanne de Charles ».
Au milieu du XIIe siècle, la seigneurie de Bougival passa des Seigneurs de Marly à ceux de Poissy et, jusqu’au XVIIIe siècle, fit l’objet d’échanges de terres. Le marquis Joseph de Mesmes, déjà seigneur de la Chaussée depuis 1716, en devint le propriétaire en 1774.
Sa devise « Toujours de Mesmes » et son blason sont restés ceux de la ville.
Les Armes de Bougival
Le Blason :
L’Ecu, timbré de la couronne crénelée d’or à trois tours, est soutenu par deux rameaux de vigne d’argent fruités de gueule , chacun de trois pièces, issant d’une terrasse de prairie d’or soutenue de cinq ondes d’argent et d’azur. Celle du centre, d’argent et d’azur est chargée de la devise en lettres onciales de sable « Toujours de Mesmes ».
De gueules au prunier terrassé d’argent garni de ses fruits d’or au chef aussi d’or chargé d’un croissant de sable.
Symbolique de la composition :
Le blason est soutenu par des pampres qui rappellent les vignes autrefois florissantes, et le prunier stylisé concrétise la principale culture du pays. La couronne murale crénelée évoque la ville, et les ondes rappellent la Seine. Le chef est aux armes de la famille de Mesmes, seigneurs de Bougival à partir de 1640, et dont la devise est également reproduite.